Bago, dernière étape avant Rangoon, est une petite ville traversée par une artère principale toujours en ébullition qui vit au rythme effréné des klaxons et du marché. Le bruit est juste dingue, il n'y a pas de feu et un côté "chaos du nouveau monde" le tout sous une chaleur harassante maintenant que nous sommes descendus de nos montagnes. Dès qu'on s'en écarte on peut marcher de temple en temple et, bien qu'aucun ne soit à tomber, on y découvre une petite ville birmane toujours pauvre, aux rues au charme désuet et aux habitants jeunes, souriants et accueillants. 
C'est aussi à Bago que nous constaterons que la communauté hindo-musulmane - 10% de la population birmane - est bien plus visible et semble mieux intégrée - avec restaurants où se mêlent touristes, birmans et musulmans et mosquée - que dans le Nord-Ouest. En effet les musulmans présents ici ont été amenés par les Anglais pour travailler il y a prêt d'un siècle et même s'ils ont du passer par le Nord, ils n'y sont pas restés. Malgré un racisme certain la cohabitation semble tenir dans cette zone, mais notre copain Charles qui travaille pour le réseaux de télécommunication Birman, nous a tout de même raconté qu'un des principales difficulté de son concurrent Qatari est la mauvaise réputation des musulmans et que lors de "focus group" 20% des gens avancent comme première raison pour ne pas rejoindre le nouveau réseau "they are mus".
Dans l'état du Rakkhine - ou se trouvent les camps de réfugiés actuels et qui est le lieu de fortes tensions- il s'agit de réfugiés récents qui arrive dans cet état très pauvre et reculé et sont rejetés de manière très dure par la population.