Suivant les conseils de notre hôtesse de la petite auberge le San Franscisco nous partons de Bago en train pour rejoindre Yangon. Ce mode de transport permet de voyager avec les locaux, de voir du pays et surtout d'arriver dans le centre de Yangon. L'impression de torpeur est encore plus forte dans la gare qui semble ne pas avoir bougé depuis que les anglais sont partis. On nous fait entrer dans un bureau où le guichetier est endormi, se réveille, puis sort de grands cahiers pour noter nos noms et écrire à la main les renseignements sur des tickets. L'ordinateur n'est pas encore arrivée à Bago.
Une fois dans le train, entre les victuailles et les poules, nous découvrons un paysage assez beau mais parsemé de ces cabanes de bois et des déchets plastiques que nous commençons à bien connaître.
Arrivé à Yangon, le contraste avec Bangkok est saisissant. Pas de tour, pas de motos et pas de publicités géantes - les marques occidentales sont très faiblement présente en Birmanie et la marque internationale la plus implantée semble être Samsung et les opérateur de téléphonie mobile. Dès le premier soir Charles, un ami en mission de conseil à Yangon pour 9 mois, nous sort dans un restaurant pour expatriés mais au goût local très beau et très bon. Il faut avouer que la nourriture birmane est un peu décevante. Il s'agit principalement de curry avec beaucoup de sauce et peu de viande. En plus nous commençons à être un peu malade et accueillons donc pizza et autres mets occidental avec plaisir! Les prix sont cependant plus élevés qu'à Bangkok pour une qualité et une diversité bien moins bonne - les joies de l'offre et de la demande. Charles nous emmène également faire la fête - ce qui à Yangon se traduit par un rooftop qui ferme à minuit et une sorte d'immeuble abandonné transformé en boite de nuit avec principalement des hommes qui dansent une danse proche de la techtonique surveillés par des militaires qui sont au milieu d'eux sur la piste et les arrête au premier saut trop "déjanté"...on est quand même contents d'avoir choisi Bangkok pour vivre ;)
La ville en elle-même est jolie et a ce charme coloniale qui met les européens plus à l'aise - c'est à dire des immeubles bas et quelques terrasses. Nous y resterons 3 jours, en parti pour nous reposer (la maladie ne s'arrangeant pas) et en partie car nous avons du mal à décider de la suite - la plage semblant chère et plusieurs personne nous ayant recommandé Mrauk U.